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Taxer l'économie numérique

Le projet

Pour garantir que les entreprises paient des impôts dans les juridictions où elles exercent leurs activités mais n’ont pas de présence physique, un groupe de plus de 135 pays dirigé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) réforme les règles fiscales mondiales. Ce cadre inclusif a approuvé en octobre 2021 une approche à deux piliers qui affectera tous les secteurs de l’économie mondiale.

Le premier pilier propose de transférer certains droits d’imposition vers les pays de marché ou de destination pour les 100 plus grandes entreprises multinationales (EMN) et de supprimer toutes les taxes unilatérales sur les services numériques. La logique de la proposition n'est pas adaptée aux industries extractives, et ce premier pilier exclut désormais les minéraux et les hydrocarbures.

Le deuxième pilier de la proposition de l'OCDE, appelée Proposition mondiale de lutte contre l'érosion de la base d'imposition (GloBE), vise à utiliser un impôt minimum mondial de 15 % pour décourager les entreprises multinationales de transférer leurs bénéfices hors de leurs pays d'exploitation. Cela pourrait soutenir une fiscalité efficace dans les pays en développement riches en ressources. Au moins deux douzaines de pays se préparent à mettre en œuvre un impôt minimum sur les revenus des sociétés à l’échelle mondiale en 2024, et de nombreuses grandes sociétés minières multinationales seront soumises à ce prélèvement.

Notre réponse

En 2021, la division de IGF a préparé une note d'information décrivant la proposition mondiale de réforme de la fiscalité numérique de l'OCDE et les principales préoccupations des pays miniers. Réformes fiscales numériques mondiales : mettre en évidence les impacts potentiels pour les pays miniers est disponible en anglais, français et espagnol.

Pour approfondir le sujet, le IGF s’est associé au Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF) pour examiner une question cruciale soulevée dans le cadre de la proposition dirigée par l’OCDE et qui pourrait coûter cher aux pays en développement riches en ressources, aux investissements miniers et aux revenus du secteur. En avril 2021, IGF et l'ATAF ont publié Réformes fiscales numériques mondiales et exploitation minière : la question des différences temporelles.

Impôt minimum mondial sur les sociétés, incitations et pays en développement

Les plus de 135 pays qui adoptent l’impôt minimum mondial sur les sociétés devront mettre en œuvre et administrer les règles conformément à une législation modèle et à un commentaire approuvés par le Cadre inclusif de l’OCDE/G20. En 2023, l'Institut international du développement durable (IISD), le IGFL'hôte de , s'est associé à l'International Senior Lawyers Project pour publier Un guide pour les pays en développement sur la façon de comprendre et de s'adapter à l'impôt minimum mondial. Le guide fournit aux décideurs politiques des pays en développement un cadre simple pour comprendre comment l’impôt minimum mondial sur les sociétés de 15 % peut les affecter et comment adapter la politique fiscale nationale en conséquence. Pour compléter ce guide, l'IISD a également publié un Questions et réponses pour les décideurs politiques reconsidérer les incitations fiscales comme outil de promotion des investissements. Ce travail plus vaste s'inscrit dans le cadre du programme de fiscalité.